Comment l’innovation et les nouvelles technologies peuvent assister les organisations gouvernementales pour protéger le patrimoine culturel ?

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Quels sont les objets culturels les plus volés dans le monde ?

Les vols d’œuvres d’art chez les particuliers représentent la plus grande part des disparitions sur les réseaux illégaux. Les musées et les lieux de culte attirent souvent la convoitise sur ce trafic d’art.

De plus, des contrefaçons inondent le marché culturel et nécessitent une régulation et un contrôle permanent pour identifier les fausses œuvres d’art en circulation.

En 2020, dans le monde, les autorités de lutte contre ce trafic ont permis la saisie de 854 742 objets culturels comme des pièces de collection, peintures, sculptures, objets archéologiques et des documents de bibliothèques. Plus de la moitié de ces objets (567 465) ont été saisis en Europe, ce qui témoigne de l’efficacité des unités de police spécialisées dans la criminalité visant les biens culturels présents en Europe (source Interpol).

Comment fait-on aujourd’hui pour protéger le patrimoine ?

La protection du patrimoine culturel passe par le renforcement des moyens de lutte contre le trafic de biens culturels.

L’efficacité des politiques nécessite une étroite collaboration des organisations nationales et internationales avec les acteurs des collectivités territoriales dans la valorisation et protection du patrimoine culturel.

Les solutions “traditionnelles” tenues par des organisations culturelles

  1. La première mesure est d’empêcher de réalimenter le marché noir en insistant sur la prévention des risques de vols d’objets d’arts. Les mesures passent notamment par :
  • La protection des lieux où se trouvent les collections d’art
  • L’inventaire des collections. L’objectif est l’identification des œuvres qui facilite le travail d’enquête en cas de disparition. L’identification se fait au travers de photographies, de la description exacte de chaque objet et des signes de marquage pour authentifier l’objet.
  1. Dans un second temps, les mesures de protection des biens culturels s’appliquent lors d’un échange. La procédure d’achat répond à des critères précis, sur le marché de l’art :
  • Pas d’achat si on ne peut pas déterminer l’origine, la provenance et l’authenticité des documents
  • Travailler avec les experts en art vous permet aussi de vous prémunir des fausses oeuvres d’art sur le marché
  1. Dernière mesure : la procédure d’alerte auprès des autorités de lutte contre le trafic illicite d’oeuvres d’art en cas de disparition:
  • Les musées ou les particuliers vont déclencher le signalement immédiat des vols à la police ou aux autorités chargées de la protection du patrimoine culturel : Vous pouvez aider à l’investigation en fournissant la liste complète des objets volés avec des photographies.
  • Vous pouvez également utiliser les bases de données nationales et internationales comme celle d’INTERPOL sur les œuvres d’art volées pour contrôler tous les objets en circulation.

Les solutions technologiques pour faciliter le travail d’enquête

Face à la recrudescence des vols par des réseaux parallèles de plus en plus puissants, les organisations doivent continuer à développer de nouveaux outils performants et soutenir les enquêtes locales.

• PSYCHE (Protection System For Cultural Heritage)

Avec le projet PSYCHE en 2018, INTERPOL a voulu moderniser et améliorer sa base de données sur les œuvres d’art volées. Les données sur les objets volés ne sont plus mises à jour par le Secrétariat d’INTERPOL mais par les services compétents de chaque pays (photo, description précise).

L’échange d’informations et la coopération internationale a permis d’enrichir la base de données et donc d’augmenter les chances de retrouver des biens culturels. Le projet PSYCHE a été piloté en premier par les Carabiniers, chargés de la protection du patrimoine culturel en Italie.

• La base de données des œuvres d’art volées d’INTERPOL

L’instrument le plus efficace à l’échelle mondiale est la base de données d’INTERPOL sur les œuvres d’art volées, qui contient des enregistrements relatifs à plus de 52 000 objets provenant de 134 pays.

En mai 2021, INTERPOL a lancé l’application mobile ID-Art, qui permet un accès mobile à la base de données d’INTERPOL au grand public, mais aussi de créer des catalogues de collections artistiques privées et de signaler des sites culturels menacés.

Par exemple en Espagne, sur un renseignement transmis par une numismate londonienne, la police espagnole a localisé et appréhendé deux individus au moment où ils tentaient de vendre une pièce de monnaie antique d’un grand intérêt historique et économique. Au total, trois pièces d’or datant de l’empire romain, d’une valeur potentielle de 200 000 EUR à la revente sous le manteau, ont été récupérées. Les enquêteurs se sont servis d’ID-Art pour authentifier ce magot qui provenait d’un lot volé en Suisse en 2012.

De même en Roumanie, où une croix de procession du 13ème siècle dérobée en 2016 au musée de l’église évangélique de Cisnãdie, en Transylvanie, a été retrouvée par la police locale en juillet 2021 et restituée à la paroisse. Une vérification lancée via ID-Art a permis d’identifier l’objet dans la base de données INTERPOL des œuvres d’art volées, où sa description figurait.

L’action internationale d’INTERPOL nécessite des partenariats étroits avec d’autres organisations culturelles et des services nationaux de lutte. On peut citer :

database oeuvres d'art volées interpol

  • Europol, au niveau européen
  • le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM)
  • le Conseil international des musées (ICOM)
  • l’Institut international pour l’unification du droit privé (UNIDROIT)
  • l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)
  • l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)
  • l’Organisation mondiale des douanes (OMD)

• Et au niveau national ?

Chaque Etat dispose d’une organisation interne en coopération avec les instances internationales.

Deux exemples de services nationaux, d’ailleurs clients de LTU :

  • En Italie, les carabiniers avec son service dédié Comando Carabinieri Tutela Patrimonio Culturale : Aussi appelé le TPC, c’est la première entité au monde créée à cette intention. Plus de 300 policiers répartis sur une quinzaine de villes interviennent sur l’ensemble du territoire national italien. Pour plus d’efficacité, les agents sont formés au marché de l’art. Le TCP enrichit la base de données sur les œuvres volées, contenant aujourd’hui plus de 1 300 000 d’objets recherchés (800 000 images et 8 millions de descriptions d’objets).

Les résultats de ces enquêtes italiennes sont encourageants : Depuis la création du TCP, plus de 1,8 million d’œuvres d’art ont été récupérées. En 2020, le TPC a trouvé près de 484 mille objets d’une valeur supposée de plus de 33 millions d’euros.

Quels sont les enjeux pour les solutions technologiques utilisées par les organisations gouvernementales?

Pour assurer l’efficacité des politiques gouvernementales pour la protection du patrimoine culturel, les institutions doivent adopter nécessairement sur le terrain la force des nouvelles technologies pour le travail d’investigation.

La sécurité de ces outils technologiques est primordiale. Les entités gouvernementales doivent porter leur attention sur certains critères comme: 

  • La compatibilité de la solution technologique avec leur environnement produit : Chaque organisation a un environnement technologique qui lui est propre. Les outils doivent nécessairement être disponibles en licence dédiée, et non en SaaS.
  • La confidentialité des données traitées au niveau judiciaire. Un équilibre fragile doit être respecté entre les informations transmises à la base de données d’INTERPOL (et qui sont publiques) et les éléments d’enquête.
  • La Souveraineté technologique. L’organisation étatique peut continuer à utiliser le service de façon continue sans être tributaire de l’entreprise qui développe la technologie.
  • Une solution technologique abordable. Son utilisation doit limiter les coûts d’inventaire, les erreurs de saisie et faciliter le travail d’enquête sur les œuvres volées.

La technologie de computer vision de LTU au service des organismes de lutte contre le trafic d’œuvres d’art volées

L’utilisation de computer vision apportée par la technologie LTU s’inscrit complètement dans ce schéma pour aider les entités régaliennes, et a déjà montré son efficacité depuis ses 20 années d’optimisation.  

La technologie LTU est une technologie de reconnaissance visuelle basée sur les caractéristiques visuelles de l’oeuvre.

Différents algorithmes vont analyser l’image et vont traiter les caractéristiques de l’objet sans recours à l’apprentissage de modèles de deep learning. En effet, chaque objet ou image possède sa propre signature graphique, appelée signature unique ou ADN. Cette signature unique permet à LTU de reconnaître chaque image en un temps record. 

Comme des images valent mieux que des mots, on vous explique tout en vidéo :

CONCLUSION 

Les technologies natives de reconnaissance visuelle ont permis des avancées encourageantes dans la protection du patrimoine culturel. Elles ont prouvé leur efficacité pour protéger et retrouver le patrimoine.

A notre échelle, nous aspirons à participer activement auprès des organisations étatiques qui nous ont fait confiance avec notre technologie LTU. L’expertise développée par notre outil promet de simplifier le travail d’investigation pour les autorités en charge des enjeux de protection de nos patrimoines nationaux.

Cas d’étude : Les Carabiniers et LTU
Carabinieri stolen art

Les carabiniers italiens ont cherché une brique technologique de traitement d’images et d’objets à intégrer dans leur environnement produit.

Chaque objet d’art étant unique, le service a cherché des technologies natives comme la reconnaissance visuelle par signature unique de LTU pour faciliter le travail d’enquête, et explorer sa base de données pour recouper une œuvre d’art retrouvée avec la base de données.

En se basant sur la reconnaissance visuelle par signature unique de LTU, disponible en licence On Premise, les carabinieris disposent d’algorithmes qui reconnaissent les œuvres avec une rapidité immédiate et un haut niveau de fiabilité sans nécessité d’apprentissage supervisé d’un modèle spécialisé de Deep Learning.

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